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par Eric Weiss 8 avril 2025

Dans l’univers entrepreneurial, il y a une question que je me pose souvent : pourquoi admirons-nous tant les américains et sommes-nous si critiques envers nous-mêmes ? Pourquoi, lorsqu’il s’agit de business, de développement économique ou d’immobilier, avons-nous cette tendance à nous auto-limiter, alors que d’autres cultures foncent, testent, échouent et réussissent ?

Après des années d’observation, je crois que la réponse tient en une phrase : nous avons un problème avec l’analyse des problèmes.


Problème ou solution : où mettons-nous notre énergie ?

Les Français – et plus largement les cultures latines – sont experts en analyse. Nous disséquons, nous comprenons, nous collectons des chiffres, nous peaufinons des business plans ultra détaillés. Cette méthode a ses vertus : elle apporte prudence, réflexion et structure. Mais elle a aussi un défaut majeur : elle freine l’action.

Notre instinct est souvent de chercher à comprendre le problème avant de penser aux solutions. Alors que les Américains ou les Chinois, par exemple, pensent directement en mode solutions:

  • Un problème sans solution n’existe pas.
  • S’il y a une solution, elle est la seule chose qui compte.

Prenons un exemple concret en immobilier. Un investisseur français qui manque de 100 000 € en trésorerie personnelle pour débloquer un financement bancaire va généralement conclure que l’affaire est impossible. Il va se répéter : "La banque ne me suivra pas, donc je ne peux pas avancer."

L’investisseur américain, lui, va immédiatement se demander : "Où puis-je trouver ces 100 000 € ? À qui puis-je proposer un deal ? Quelle autre forme de financement peut fonctionner ?"

La différence est là : le Français bloque face au problème, l’Américain cherche la faille pour avancer.


L’entrepreneur français, otage de sa peur

Là où cette approche analytique devient un véritable piège, c’est lorsqu’elle alimente nos peurs.

En décortiquant un problème sous toutes ses facettes, nous le conscientisons à l’extrême, au point qu’il prend des proportions immenses. Et comme nous savons tous que la peur bloque l’action, nous finissons souvent par nous auto-saboter.

Les Américains, eux, n’ont pas ce réflexe. Leur philosophie est simple :

  • Tente et ajuste en route.
  • Il vaut mieux échouer vite et apprendre que de ne jamais avancer.

Prenons un cas emblématique : Elon Musk. Lorsqu’il a lancé Tesla, il a décidé d’installer des bornes de recharge avant même d’avoir vendu ses voitures. En France, une telle stratégie aurait été jugée totalement irrationnelle. Pourtant, elle a fonctionné.


Les Chinois, nouveaux modèles d’audace

Pendant longtemps, nous avons regardé les Chinois comme des suiveurs, des copieurs. Aujourd’hui, ils ont totalement renversé la tendance : ils osent, innovent et n’ont aucune peur d’explorer des marchés incertains.

Regardez BYD et son arrivée sur le marché des voitures électriques. En quelques années, ils ont bouleversé la donne avec des véhicules suréquipés, performants et souvent bien placés en prix. Une offensive qui peut faire peur… ou inspirer.

En France, notre premier réflexe est souvent : "Ils vont nous écraser." Aux États-Unis, ce serait plutôt : "Comment peut-on se positionner face à eux ?"

Encore une fois, la peur contre l’opportunité.


Le mythe du “petit” qui rassure les Français

Un autre point fondamental de notre mentalité française, c’est notre attachement au “petit”.

Nous valorisons : ✅ Les petites entreprises locales ✅ Les circuits courts ✅ L’artisanat ✅ Les structures à taille humaine

Rien de mal à cela. Mais le problème, c’est que nous avons intégré inconsciemment que “gros” = suspect.

  • Une entreprise qui se développe trop vite “perd son âme”
  • Un entrepreneur qui devient riche est “forcément” un profiteur
  • Un business qui grossit n’est plus “familial” et donc moins “authentique”

Les Américains et les Chinois, eux, n’ont pas cette crainte. Ils voient grand par défaut.


Changer notre état d'esprit pour sortir du piège

Alors, comment sortir de ce schéma limitant ?

1️⃣ Adopter un mode de pensée orienté solutions. Ne pas perdre de temps à analyser un problème en boucle. Si une solution existe, elle est la seule chose qui mérite notre attention.

2️⃣ Voir l’échec comme un passage, pas comme une fin. Les plus grands succès sont souvent construits sur des séries d’échecs.

3️⃣ Accepter l’incertitude. Aucun plan n’est parfait. Aucune stratégie n’est garantie à 100 %. Mais si on attend la certitude pour agir, on reste immobile.

4️⃣ Casser le mythe du “petit est mieux.” Grandir n’est pas un problème. L’ambition n’est pas un défaut. Développer une entreprise, un projet ou une vision est une preuve de vitalité, pas une trahison des valeurs.


Donc il nous faut oser voir plus grand

Les entrepreneurs français ont le talent, l’intelligence et la créativité pour réussir. Mais souvent, nous sommes les premiers à nous mettre des bâtons dans les roues.

Si nous voulons jouer dans la cour des grands, nous devons changer notre façon de penser :

Moins d’analyse paralysante, plus d’action rapide

Moins de peur, plus d’opportunités

Moins de petit, plus de grand

Ce n’est pas une question de compétences, c’est une question de mindset (bon j'aime pas trop ce mot galvaudé mais même là, la traduction française est moins claire..😅).

Vous en dites quoi ?

Très bonne semaine à tous 

par Eric Weiss 13 mars 2025

Micro marchands immo et le slow business MDB, tendances de fonds...

Bonjour à tous,

Ca y est, je suis arrivé au MIPIM... C'est parti pour une sacré série de rendez-vous.

En venant, je me suis demandé ce que je ressentais sur la tendance des nouveaux membres que je vois arriver à la FMDB - Fédération des Marchands De Biens.

D'un coup, cela m'est apparu clairement (parfois c'est en se posant les questions que l'on a les réponses).

Le métier de marchand de biens est souvent associé à une seule logique : celle du volume, du rythme intense, et des projets en série. Pourtant, notre secteur évolue. De nouvelles tendances émergent, plus adaptées à nos envies, à nos valeurs, mais aussi aux réalités actuelles du marché immobilier.

Voici quatre grandes pistes qui pourraient bien changer votre façon de voir (et de pratiquer !) le métier de marchand de biens.

1-Le slow business : moins mais mieux

2-Les micro-MDB : être marchand de biens à petite échelle, est-ce viable ?

3- Développer un écosystème autour du MDB : bien plus qu’un métier... un mode de vie et parfois une pure logique d'activité complémentaire ou de métier parallèle !

4- Les nouvelles normes écologiques : contrainte ou opportunité ? Tout dépend du point de vue...

Je vous détaille un peu cette semaine cette semaine et, surtout, on a décidé d'implanter un groupe de réflexion au sens de la FMDB également pour mieux servir ceux qui se reconnaitrons dans ces tendances.

A eux et autres, on vous prépare des conférences ouvertes et/ou réservés au membres pour accompagner le succès de nos nouveaux confrères. Il y autant de façon d'être et de devenir marchand que de profils personnels ou de visions de vie.


🐢 Le slow business : moins mais mieux

Faut-il forcément multiplier les opérations pour réussir en tant que MDB ? Pas nécessairement.

Aujourd’hui, on voit apparaître une nouvelle génération d’investisseurs qui préfèrent :

Prendre le temps de bien sélectionner leurs projets, en privilégiant des opérations qualitatives avec une rentabilité élevée plutôt qu’un volume important.

Cibler des biens à forte valeur ajoutée: immeubles patrimoniaux, appartements atypiques, rénovation de charme… des projets où la concurrence est moins forte et où l’on peut apporter une réelle plus-value.

Développer une relation humaine et authentique avec les partenaires, les acheteurs, et les artisans : c’est une approche « artisanale » du MDB, moins stressante, et souvent plus durable sur le plan humain comme financier.

Le slow business, c’est donc une manière de conjuguer rentabilité et sérénité, tout en respectant son propre rythme. Un vrai luxe à portée de main.


🔎 Les micro-MDB : être marchand de biens à petite échelle, est-ce viable ?

Tout le monde n’a pas l’ambition (ou les moyens) de devenir un « gros marchand ». Et si la clé du succès résidait dans une activité à taille humaine, accessible à tous ?

Les micro-MDB, ces investisseurs qui réalisent une à deux opérations par an, sont une tendance en plein essor. Ils choisissent souvent une niche précise, comme :

  • des studios optimisés,
  • des locaux commerciaux transformés,
  • de petites opérations de division foncière.

L’intérêt est multiple :

Moins de pression financière, avec une meilleure gestion des risques.

Une fiscalité souvent plus simple et plus douce, avec des résultats nets parfois surprenants.

Une porte d’entrée rassurante pour les investisseurs qui débutent dans le métier ou ceux qui veulent diversifier leurs activités.

Être un MDB à petite échelle n’est donc pas un frein à la réussite, bien au contraire. C’est une opportunité pour ceux qui cherchent une voie moins risquée, plus flexible, et parfaitement adaptée à leurs objectifs de vie.


📌 Développer un écosystème autour du MDB : bien plus qu’un métier

Beaucoup d’entre nous se posent régulièrement la question : comment augmenter sa rentabilité, réduire les risques, ou pérenniser son activité en tant que MDB ?

L’une des clés réside peut-être dans la création d’un écosystème autour de votre métier:

Associer le MDB à des activités complémentaires: gestion locative, conciergerie Airbnb, architecture d’intérieur, homestaging… autant de moyens d’optimiser la rentabilité de vos biens tout en créant de nouvelles sources de revenus... ou tout simplement un tout autre métier en parallèle !!! C'est devenu totalement banal en fait.

Développer votre personal branding: partage de vos expériences, formation, accompagnement, coaching immobilier… Vous construisez une image d’expert, ce qui attire à la fois des partenaires financiers, des clients potentiels, mais aussi une communauté fidèle autour de votre expertise.

Créer un réseau vertueux: devenir un acteur central dans votre marché local, en vous positionnant comme référent et conseiller. Vous attirez ainsi les meilleures opportunités, les meilleurs partenaires, et optimisez votre notoriété.

Créer un écosystème est la clé pour ne pas dépendre uniquement de la volatilité du marché immobilier. C’est aussi une manière intelligente de diversifier vos revenus et de sécuriser votre activité sur le long terme.


♻️ Les nouvelles normes écologiques : contrainte ou opportunité ?

On entend souvent dire que les réglementations environnementales sont une contrainte. Pourtant, les marchands de biens qui anticipent ces normes en font aujourd’hui une force commerciale puissante.

  • Rénover écologiquement, c’est valoriser immédiatement un bien en améliorant sa note énergétique.
  • Les acheteurs sont prêts à payer davantage pour des logements performants, confortables, et conformes aux nouvelles attentes écologiques.
  • Les aides financières à la rénovation énergétique sont une opportunité réelle d’améliorer vos marges tout en participant activement à une dynamique durable.

En choisissant d'intégrer cette approche écologique à votre stratégie MDB, vous ne faites pas seulement un geste pour l’environnement, vous créez une réelle valeur ajoutée économique et commerciale sur vos projets.


🚀 En conclusion : le MDB de demain est peut-être déjà là

Notre métier change profondément, et ceux qui l’ont compris prennent dès aujourd’hui de l’avance.

Alors, êtes-vous prêts à explorer ces nouvelles voies ? Êtes-vous plutôt slow business, micro-MDB, ou prêt à créer votre propre écosystème immobilier durable ?

Je suis curieux d’avoir votre retour sur ces approches alternatives, et pourquoi pas, de découvrir quelle est celle qui vous parle le plus !

Très belle semaine à vous, et à très vite,

Éric (qui vous souhaite une réussite alignée avec vos valeurs 😉)

par Eric Weiss 5 mars 2025

L’argent est souvent perçu comme un simple moyen d’échange, une ressource matérielle dont l’unique fonction serait de financer nos besoins.

Mais en réalité, l’argent a un super pouvoir bien plus subtil et puissant : il influence notre posture mentale, nos décisions, et même notre rayonnement.

Avez-vous déjà remarqué à quel point la tranquillité financière modifie notre manière d’aborder les choses? Lorsqu’on sait qu’on a une marge de manœuvre, on ose plus, on se projette mieux, on prend de meilleures décisions.

À l’inverse, lorsque l’on manque d’argent, un phénomène bien connu s’installe : on pense en mode "survie". Chaque décision est orientée vers le court terme, chaque dépense devient une source de stress, et au lieu d’investir dans l’avenir, on cherche à limiter les dégâts à court terme.

  • On diffère un investissement pourtant nécessaire.
  • On accepte des opportunités médiocres, faute de mieux.
  • On hésite à s’entourer des bonnes personnes, à s’outiller, à se former.

Ce n’est pas qu’une question matérielle, c’est un état d’esprit.

L’argent, bien utilisé, n’achète pas le bonheur, mais il offre la sérénité et ouvre des portes. Il permet de penser en expansion plutôt qu’en restriction, d’attirer des opportunités au lieu de courir après, d’aborder chaque projet avec une énergie de conquête plutôt qu’avec la peur du manque.

C’est précisément ce changement d’état d’esprit qui fait la différence entre une trajectoire qui stagne et une trajectoire qui décolle.

Comme beaucoup d'entre vous le savent désormais, la FMDB évolue et se structure différemment. Cette transformation s’accompagne d’une levée de fonds, une décision qui a suscité de nombreuses questions :

Pourquoi vendre une partie de la nouvelle structure alors que nous sommes en pleine ascension ?

Bonne question !

La réalité, c’est qu’on peut construire une entreprise sans lever de fonds... et dans le cas présent nous aurions pu choisir de nous développer plus lentement, en nous appuyant uniquement sur nos ressources existantes. Cela aurait évité toute dilution des actionnaires initiaux. Mais plus je vieillis (ou muris selon le point de vue ;)) plus je suis convaincu que cette approche a ses limites.

Ma croyance repose sur un constat dressé au fil des année : en entrepreneuriat, comme dans la gestion des finances personnelles d'ailleurs, il y a une distinction fondamentale entre "raisonner en horizon court" et "avoir une vision long terme".

L’horizon court : un piège aux conséquences lourdes

Tout le monde, à un moment ou à un autre, a connu des périodes où la trésorerie était tendue. Dans ces moments-là, on agit pour l’immédiat, sans penser aux conséquences :

  • On repousse une réparation de voiture en se disant qu'on verra plus tard… jusqu’à ce qu’une panne majeure coûte trois fois plus cher.
  • On loue un appartement moins cher mais mal isolé… et on finit par payer une fortune en chauffage.
  • On choisit un ordinateur d’entrée de gamme pour économiser… et il nous ralentit au point de perdre des heures de travail chaque semaine.
  • On prend une formation au rabais, gratuite ou presque, en espérant qu’elle nous apporte autant qu’un programme solide… et on se rend compte un an plus tard qu’on stagne.

C’est un schéma classique: quand on manque de moyens, on prend des décisions basées sur l’économie immédiate… et on finit souvent par payer plus cher, plus tard.

L’argent, un levier de rayonnement et d’élévation

Lorsqu’on se sent à l’aise financièrement, on s’autorise à évoluer dans des environnements qui, eux-mêmes, ont les moyens. C’est une dynamique naturelle : l’abondance attire l’abondance.

Et l’inverse est malheureusement vrai aussi : lorsqu’on est en difficulté financière, notre énergie, notre manière de raisonner, nos opportunités et même notre entourage s’en ressentent.

Ce phénomène ne touche pas que les entrepreneurs, il impacte notre rayonnement personnel, nos choix, et même la dynamique à l’intérieur d’une entreprise.

Prenons un exemple simple : Dans une entreprise où la trésorerie est solide, les discussions en Pause Café tournent autour des projets à venir, des nouvelles opportunités, des idées de croissance. Les collaborateurs se sentent portés, impliqués, et leur créativité se libère.

À l’inverse, dans une entreprise où la trésorerie est fragile, une autre dynamique s’installe :

  • Les discussions informelles tournent autour des retards de paiements, des restrictions budgétaires, des doutes sur l’avenir.
  • L’énergie devient lourde, les équipes hésitent à prendre des initiatives, par peur d’un refus ou d’un manque de ressources.
  • L’ambition se réduit, la créativité se bride, et l’implication diminue.

Le simple fait de savoir qu’il y a du confort et de la stabilité financière crée un rayonnement naturel, qui se diffuse à travers toute l’organisation. Pas besoin de le dire ou de l’afficher, c’est un ressenti.

Pourquoi lever des fonds ?

Une levée de fonds n’a pas pour but de "se payer plus", ni de dépenser à tort et à travers. Elle vise à nous donner les moyens de bâtir sur le long terme.

Un projet structuré, ce n’est pas une étoile filante qui brille vite et s’éteint aussitôt. C’est une construction pensée, avec une vision large, des investissements judicieux, et une capacité à saisir les opportunités sans être limité par l’urgence financière.

Regarder au-delà de l’entrée d’argent immédiate, c’est s’offrir la possibilité de construire avec intelligence et sérénité... si le GBS est bien actif (le Gros Bon Sens) et l'IN (l' Intelligence Naturelle) consultée régulièrement ;).

À très vite,

Éric

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