Recruter des profils entrepreneurs c'est le pied !

  • par Eric Weiss
  • 25 oct., 2024

Pourquoi j’adore recruter des profils entrepreneurs, futurs entrepreneurs, ou ex-entrepreneurs… tout particulièrement s’ils ont connu des difficultés… !

Dans le monde des affaires, on parle souvent d’esprit entrepreneurial, d’agilité et de résilience. Mais lorsqu’il s’agit de recrutement, ce n’est pas toujours le premier réflexe. Pourtant, s’il y a bien un type de profil qui coche toutes les cases, ce sont les entrepreneurs… et encore mieux : les ex-entrepreneurs. Oui, vous avez bien lu ! Ceux qui ont osé, tenté, et parfois même échoué. Et devinez quoi ? J’adore recruter ce genre de profils, surtout lorsqu’ils ont connu quelques turbulences en chemin.

Pourquoi ? Parce que l’échec, c’est le meilleur MBA du marché. Pas besoin d’investir dans des années d’études coûteuses. Une bonne petite chute (ou deux) suffit à forger un individu. Ceux qui ont monté une boîte, vu les ventes plafonner à… zéro (ou presque), vécu la compta qui explose à la fin du mois, ou géré des clients plus exigeants que leur belle-mère, sont rodés. Ils ont affronté les tempêtes, essuyé des refus, et découvert que parfois, la chance n’est pas toujours de leur côté.

Steve Jobs, avant de devenir une icône avec Apple, Steve Jobs a été viré de sa propre entreprise en 1985 après un conflit avec le conseil d'administration. Il a ensuite lancé une autre entreprise, NeXT, qui n'a jamais vraiment décollé commercialement. Jobs a dû patienter avant qu'Apple ne le rachète et qu'il ne revienne à la tête de la société pour la transformer en géant technologique.

Henry Ford, avant de créer la célèbre Ford Motor Company, a échoué à plusieurs reprises avec des entreprises automobiles comme la Detroit Automobile Company. Ford a persisté malgré ces échecs initiaux, réinventant ses modèles de production et d'organisation pour enfin connaître le succès avec la production de masse de la Ford Model T.

Walt Disney  a été licencié par un journal pour « manque d’imagination et de bonnes idées ». Avant de fonder Disney Studios, il a lancé une première entreprise d’animation, Laugh-O-Gram Studio, qui a fait faillite. Mais cela ne l’a pas empêché de persévérer et de fonder l’une des marques les plus emblématiques au monde.

Ce que les profils entrepreneurs savent :

Ils savent ce que signifie la vraie pression.

Pas celle du genre “finissez ce rapport avant 17h”, non, la vraie : celle qui pousse à se lever à 5h du matin pour sauver son entreprise ou à devoir annoncer à son équipe que la trésorerie est à sec. Ces expériences sont précieuses, car elles créent des professionnels polyvalents, adaptables et surtout, pragmatiques.

Chez les marchands de biens et plus globalement dans l’entreprenariat immobilier, ceux qui ont connu les crises savent particulièrement bien ce que cela veut dire « être à sec ».

Être à sec de trésorerie, cela veut dire avoir travaillé des mois sur un dossier, avoir embarqué avec soi un écosystème, des partenaires, des salariés, des prestataires passés et futurs… et voir une affaire s’effondrer peu à peu en courant après des capitaux qui deviennent alors plus précieux que des pépites d’or. C’est devoir expliquer à son mari ou à sa femme que le choix était de le bon mais qu’en fait… il n’y aura pas de quoi passer le cap. C’est voir le compte en banque familial potentiellement bloqué. C’est dire aux enfants, cette année on part en vacances chez nous… Mais fort heureusement, c’est assez tellement de positif !

Actuellement, vous le savez, la fabrique à « professionnels mal préparés » des gourous de l’immobilier et de leurs promesses fantaisistes a créé une horde de personnes dans ces situations… et ce n’est pas encore prêt à s’arranger.

Alors sont-ils fichus ? CERTAINEMENT PAS !

Un entrepreneur qui a connu des difficultés a appris des leçons que même les meilleurs professeurs et consultants n’enseignent pas : la vraie gestion de crise, la capacité à rebondir après un échec, et surtout, à penser out of the box quand tout semble perdu.

C’est ce type de mentalité que j’apprécie, car elle se transpose parfaitement dans un rôle d’associé voire de salarié.

Pourquoi ?

Parce que ces profils sont les rois et reines de l’adaptabilité. Rien ne les effraie. Ils savent pivoter, trouver des solutions inédites, et n’ont pas peur de remettre en question des process. En gros, ils sont un peu comme le couteau suisse de votre équipe.

Et le mieux dans tout ça ? Ils savent que rien n’est jamais acquis. Ils ont appris que chaque victoire est éphémère et que l’échec n’est qu’un tremplin pour mieux sauter. Alors, quand ils rejoignent une entreprise, ils arrivent avec cet état d’esprit. Ils ne sont pas là pour faire de la figuration : ils sont là pour contribuer, innover et transformer l’expérience de chacun.

Bref, quand je recrute ou m’associe avec un ex-entrepreneur, je recrute bien plus qu’un CV rempli d’expériences variées. Je recrute une personne qui a appris à se relever après, parfois, avoir été mise à terre. Une personne qui sait que la résilience, ce n’est pas juste un joli mot à placer en entretien, mais une compétence essentielle pour avancer. Une personne qui, au-delà des diplômes, a du vécu et, surtout, une énergie contagieuse pour propulser toute l’équipe vers de nouveaux sommets.

Beaucoup de mes collaborateurs et associés passés, actuels (et futurs 😉) se reconnaitront dans cette newsletter et je les remercie.

Nous allons traverser une période de grande mutation socioéconomique. Pour ceux qui sont encore dans le déni, attendez un peu, de toute manière la vérité arrive.

Pour autant, j’ai fait ces dernières semaines un choix à contre-courant : accélérer encore plus !!!

Je vous ferai part une autre fois des raisons profondes de ce choix mais disons que je vais recruter, lever encore plus de fonds, restructurer… notamment en m’entourant justement de ces entrepreneurs à qui il n’a pas manqué grand-chose pour réussir. J’espère pouvoir les associer rapidement, au sens du développement comme au sens propre.

J’espère qu’ensemble, avec tous ceux qui suivront notre mouvement, nous parviendront à transformer les difficultés en réussites.

Que dis-je j’espère… ?

J’en suis certain en fait.

Le financement ne sera bientôt plus un problème pour nos structures et ceux qui m’auront suivi.

La formation et la préparation seront adaptées à ces conditions nouvelles.

L’esprit de corp sera redéveloppé dans cette optique… et la priorité aux profils entrepreneurs sera donnée.

Alors, la prochaine fois que vous croisez le chemin d’un entrepreneur, ne regardez pas son bilan comptable ou ses échecs. Regardez ce qu’il a appris en chemin. C’est cela qui compte ! Vous ne serez pas déçu(e).